Molière le visionnaire
« C’est
une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. notait
Molière lui-même dans L’Impromptu de Versailles. Cependant, il a bien accompli
sa tache : de nos jours on rit beaucoup de sa comédie de caractère dont le
thème-noyau est l’avare Harpagon. Mais comme Le club de la littérature a bien
dit cela n’était pas toujours le cas : lors de la première représentation de la
pièce le 9 septembre 1668, seul l’écrivain Boileau aurait ri de la pièce.
C’était surement dû au fait que le public était d’abord étonné par l’écriture
en prose mais peut-être cela était aussi dû au fait que Molière a utilisé aussi
à côté de la fonction de faire rire le public la fonction morale de la comédie
consistant à « peindre les hommes d’après nature et les corriger par la
représentation de leurs vices » .
Molière a donc pris un sujet sérieux et
l’a transformé en comédie afin « d’entrer comme il faut dans le ridicule des
hommes et de rendre agréablement sur le théâtre les défauts de tout le monde » comme le formulait Molière lui-même en raison d’instruire le public. Cela
marche très bien dans un monde qui est aujourd’hui complètement déterminé par
le capitalisme où Harpagon semble ridicule, mais à l’époque le public ne
semblait pas voir dans le personnage d’Harpagon un personnage ridicule mais
peut-être plutôt un honnête homme. Par conséquent, le public ne pouvait pas
rire de lui. Hösle résume le phémomène du manque initial de succès ainsi: « Mit
dem Geizhals hat Molière einen Typus geschaffen, der erst mit dem Aufstieg des
Bürgertums seine zukunftsweisende Gültigkeit erwiesen hat.» De nos jours,
Harpagon étant complètement pris par la manie de l’avarice et pour qui l’argent
est devenu le but principal de la vie, ne semble que ridicule et même à
plaindre car il détruit avec cette manie toute sa famille.
En regardant cette pièce, le public d’aujourd’hui devrait alors se poser les questions suivantes : qu’est-ce que cette pièce nous dit sur notre façon de vivre ? Est-ce qu’il est bien de penser qu’à l’argent ? Est-ce qu’il est nécessaire de suivre des plans d’austérité tout le temps comme les pays européens le font ? Ne serait-ce pas plus efficace de faire circuler l’argent afin de relancer l’économie? Il faudrait alors remettre en question le pouvoir de l’argent et à mon avis c’était exactement ce que Molière voulait critiquer en créant un personnage comme l’avare. A son époque ce n’étaient pas les pays européens mais c’étaient les propriétaires du capital qui n’investissaient pas assez d’argent dans l’économie à cause de leur méfiance.
En revanche, ils gardaient leur argent chez eux comme le fait Harpagon. Par conséquent, il devenait de plus en plus difficile de prendre un crédit à cause des intérêts élevés ce que Cléante doit apprendre lui-même dans la comédie quand son propre père lui prête de l’argent à 25% taux d’intérêts. A travers du personnage de Cléante, fils d’Harpagon qui est selon ce dernier gaspilleur , Molière qualifie cette pratique de l’usure comme « honteuses actions » et « criminel » (II, 2). Colbert étant à l’époque contrôleur général des finances voulait changer le système financier avec une politique interventionniste à laquelle Molière était favorable.
En regardant cette pièce, le public d’aujourd’hui devrait alors se poser les questions suivantes : qu’est-ce que cette pièce nous dit sur notre façon de vivre ? Est-ce qu’il est bien de penser qu’à l’argent ? Est-ce qu’il est nécessaire de suivre des plans d’austérité tout le temps comme les pays européens le font ? Ne serait-ce pas plus efficace de faire circuler l’argent afin de relancer l’économie? Il faudrait alors remettre en question le pouvoir de l’argent et à mon avis c’était exactement ce que Molière voulait critiquer en créant un personnage comme l’avare. A son époque ce n’étaient pas les pays européens mais c’étaient les propriétaires du capital qui n’investissaient pas assez d’argent dans l’économie à cause de leur méfiance.
En revanche, ils gardaient leur argent chez eux comme le fait Harpagon. Par conséquent, il devenait de plus en plus difficile de prendre un crédit à cause des intérêts élevés ce que Cléante doit apprendre lui-même dans la comédie quand son propre père lui prête de l’argent à 25% taux d’intérêts. A travers du personnage de Cléante, fils d’Harpagon qui est selon ce dernier gaspilleur , Molière qualifie cette pratique de l’usure comme « honteuses actions » et « criminel » (II, 2). Colbert étant à l’époque contrôleur général des finances voulait changer le système financier avec une politique interventionniste à laquelle Molière était favorable.
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