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viernes, 5 de febrero de 2016

Le Cid




Avant Le Cid, il a déjà écrit sept pièces et reçoit une pension du cardinal de Richelieu. Il règne sans p Avec Le Cid, il trouve un sujet qui séduit : les amours et les exploits de Rodrigo Diaz de Bivar, chevalier espagnol qui au 11ème siècle s’était battu contre les arabes et était devenu un héros de légende. L’Espagne est à la mode et Corneille trouve les ingrédients d’une tragi-comédie à succès avec la mise en jeu des valeurs aristocratiques et l’analyse des sentiments. La pièce est un triomphe et Paris aura pour Chimène « les yeux de Rodrigue ».

 Au lendemain de son triomphe, des auteurs jaloux lancent la querelle du Cid. Elle débute par une dispute autour des droits d’auteurs avec les comédiens du Marais puis Mairet l’accuse d’avoir copié un auteur espagnol. Enfin, Scudéry démontre que la pièce ne vaut rien du tout, reprochant à Corneille d’avoir écrit une pièce de très mauvais exemple, d’ensanglanter le théâtre et de bannir la vertu. Le comportement de Chimène offense les bien-pensants. artage sur le théâtre français. Molière et Racine ne sont pas encore ses rivaux.

1.2. Théâtre et pouvoir en 1637 A partir de 1630, les autorités politiques ont un intérêt grandissant pour le théâtre, que ce soit Louis XIII ou Richelieu qui aiment jouer la comédie ou écrire pour le théâtre. Mais surtout, le pouvoir a compris le rôle que pouvait jouer une politique de mécénat culturel dans l’établissement de la Monarchie absolue : elle conforte le prestige royal tout en contrôlant la création. Il ne faut pas oublier que Richelieu fonde l’Académie française en 1635 et il réunit autour de lui cinq auteurs dramatiques dont Corneille. Une dignité nouvelle est accordée aux auteurs et aux comédiens avec subvention et pension du Roi.  Où joue-t-on à Paris ? A l’Hôtel de Bourgogne occupé depuis 1610 par la troupe des comédiens du roi et au théâtre du Marais. Ces salles de spectacles sont de forme rectangulaire comme les jeux de Paume avec l’un des petits côtés qui sert de scène. Le public se tient debout au parterre ou dans des loges qui sont sur des galeries. De jeunes aristocrates exigent de s’asseoir sur la scène.  Quel public ? 10% des 500 000 habitants de Paris fréquentent les théâtres, sachant que les aristocrates ou les grands bourgeois y vont tous les jours ! Les médecins, les commerçants, les professeurs y vont surtout le dimanche. Le petit peuple n’y va pas. 

Seul public populaire, les laquais, très turbulents et fauteurs de désordre. Parfois le spectacle doit s’interrompre : trop de bavardage, trop d’allées et venues de jeunes seigneurs qui échangent des injures depuis la scène avec le parterre.  Qu’écrit-on en 1637 ? Les auteurs considèrent leur activité comme un métier : il faut plaire et répondre aux goûts de l’époque et plaire à un nouveau public de bourgeois et de lettrés. Pour plaire, le genre dominant, c’est la tragi-comédie car on aime les rebondissements, et les histoires d’amour contrariées dans une grande liberté de lieux, d’époques, de batailles… La seule règle, c’est que cela se termine bien. La tragi-comédie mouvementée, irrégulière se rattache à ce que l’on appellera plus tard l’esthétique baroque.

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