Le théâtre élisabéthain ou Théâtre de l’Angleterre
Origines
L'amour du spectacle – action, costumes, personnages –
est déjà profondément enraciné dans l'âme du peuple anglais au cœur du Moyen Âge, et le rituel
des cérémonies chrétiennes – dont la messe et les épisodes de la Passion –
préfigure, dès les premiers siècles du christianisme, les jeux dramatiques, qui
passent de l'église dans la rue et se concrétisent dans les somptueux défilés
de chars (pageants) des miracle plays montés par les guildes ou les
corporations.
Certaines grandes villes avaient leurs propres cycles, comprenant
de nombreuses pièces : le cycle de Coventry et celui de Wakefield avaient
chacun quarante-deux pièces ; celui d'York, cinquante-quatre, dont quarante-cinq nous sont
parvenues. Ces pièces racontent naïvement les épisodes de l'histoire sainte, et
sont comme un acte de piété auquel le peuple entier d'une ville ou d'une
province prend part avec ferveur.
• Les moralités
Les moralités apparaissent vers la fin du XIVe siècle,
sans d'ailleurs supplanter les miracle plays. Ce sont de véritables
pièces de théâtre, avec conflit et dénouement, qui dramatisent les difficultés
du salut de l'homme, champ de bataille où les forces du mal – les vices, les
péchés, ceux que les artistes du Moyen Âge sculptent sur la façade des
cathédrales – montent à l'assaut de la citadelle de l'âm […]
Le théâtre de la Renaissance nait en Angleterre sous le règne d’Élisabeth Ire, à la fin du XVIe siècle. Contrairement à l’art dramatique continental, le théâtre anglais préserve et perpétue la tradition médiévale de théâtre populaire. Entraînés par le mouvement politique et économique, ainsi que par l’évolution de la langue, des auteurs dramatiques comme Thomas Kyd et Christopher Marlowe donnent naissance à un théâtre épique, dynamique et vivant, qui atteint son apogée avec l’œuvre de William Shakespeare.
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