Deuxième partie : la tragédie classique ou l’admiration des Anciens

Troisièmement les personnages doivent être d’un statut social élevé (prince, roi) et l’action doit se dérouler dans un passé lointain (l’Antiquité, la mythologie). Pour finir, la tragédie doit concorder avec la règle des trois unités :les unités de temps, de lieu et d’action. Pour bien résumer cette règle, voici une citation de Nicolas Boileau :"qu'en un seul lieu qu’en un seul jour, un seul fait accompli tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli".
Alors, si, en suivant cette règle, on veut parler d’une action qui s’est déroulée dans un autre lieu (puisqu’on ne peut changer de lieu), il faudra le faire par le biais des dialogues. C’est pourquoi ils sont si importants dans la tragédie.Tragique et comique sont deux mots qui ont des ressemblances, même s’ils paraissent bien différents à première vue, voilà pourquoi nous les avons joints ensemble dans ce texte. Tentons de comprendre pourquoi.
En fait, la comédie a les mêmes origines que la tragédie : elle nous vient de l’Antiquité, plus précisément du culte fait au dieu Dionysos. C’est le Grec Aristophane qui, au quatrième siècle av. J.-C., l’a utilisé pour dénoncer le pouvoir de l’argent. En regardant de plus près les grandes périodes comiques, on se rend compte qu’elles concordent bien avec les périodes tragiques. À l’époque de Sophocle oeuvrait Aristophane, à celle de Racine oeuvrait Molière. Ce n’est pas étonnant qu’il n’y ait pas de tragique sans comique puisque qu’il n’y a qu’un pas à franchir pour passer de l’un à l’autre, des pleurs aux rires. De plus, autre caractéristique, elle a aussi un effet cathartique dans un certain sens.
Elle nous fait purger nos passions , elle nous libère comme le fait la tragédie. Cependant, il existe une nette différence entre les deux en ce qui a trait aux héros. Dans la comédie, nous avons affaire à un héros pire que nous tandis que le héros tragique est supérieur à nous (voir le texte Le Héros pour plus d’informations). Malgré cela, on peut dire que ces deux genres se rapprochent l’un de l’autre, sans en avoir l’air. C’est sans doute pour cela que des auteurs comme Corneille ont tenté de les réunir ensemble dans un seul genre : la tragi-comédie « dont l’action est romanesque et le dénouement heureux » (dict. Petit Robert).
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