Le théâtre
médiéval
Les
origines du théâtre religieux remontent aux offices liturgiques et aux fêtes
des saints.
La foi
s’extériorise dans les cérémonies religieuses : pour les grandes fêtes, le
culte est illustré par des scènes de l’Ancien ou du Nouveau Testament, en latin
et en prose d’abord, plus tard en français et en vers. Ainsi le peuple
participe d’une façon plus active.
L’illustration
des événements religieux devient un spectacle de plus en plus grandiose au
point même de troubler l’office de sorte que le clergé le fait représenter sous
le porche de l’église ou sur la place publique.
Les
acteurs, d’abord prêtres ou clercs, ont plus tard été remplacés par des
laïques.
La plus
ancienne représentation est le Jeu d’Adam, un jeu semi-liturgique du
XIIème siècle, qui se rapporte au mystère de la Rédemption et retrace toute
l’histoire de l’humanité depuis le crime de Caïn jusqu’à la venue du Christ.
On
distingue encore les représentations des miracles (XIII-XIVème
siècle) qui exploitent les vies des saints ou des aventures dans lesquelles
interviennent des saints ou des saintes.
Le miracle de Théophile de Rutebeuf (XIIème siècle).
Le miracle de Notre-Dame (XIVème siècle).
Les mystères sont
les grands drames liturgiques du XVème siècle. Ils mettent en scène un
événement de la vie du Christ. Tous les lieux de l’action sont représentés sur
le théâtre. Ils se jouent en plusieurs jours et ont besoin de centaines
d’acteurs. En 1540, le Parlement abolit les mystères : “Ils mélangent trop le
profane et le sacré”. L’Eglise se sépare du peuple.
Le mystère de la Passion d’Arnould Gréban (45.000 vers, 400 personnages,
représenté en 4 jours !).
Parallèlement
au théâtre religieux s’est développé le théâtre comique. Citons au XIIème
siècle : Le Jeu de la Feuillée et Robin et Marion d’Adam de
la Halle.
La moralité est
une pièce à intention moralisatrice aux personnages souvent allégoriques.
Le jeu du
Prince des Sots de Gringoire où l’auteur attaque la prétention du pape
Jules II de faire la guerre à Louis XII, roi de France.
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