Entrada destacada

miércoles, 27 de enero de 2016

Comédies:


Comédies:

Évolution du genre:


En 1630, la comédie était un genre mineur, délaissé aussi bien par les auteurs que par les théoriciens du théâtre (en cela, ces derniers se plaçaient dans la continuité d'Aristote, qui, dans sa Poétique, ne parlait pas de la comédie au sens moderne qu'on lui donnait au XVIIe siècle). Le théâtre comique avant Corneille se composait surtout de pièces outrées et grossières, inspirées de la farce ou de la commedia dell'arte. Corneille pratiqua dès ses débuts une comédie d'un genre nouveau, fondée sur la description des mœurs et des caractères, et accordant une place prépondérante à la peinture de l'amour.
Caractéristiques:
Inspiré par le genre pastoral, et en particulier par l'Astrée (1607-1627) d'Honoré d'Urfé, la comédie cornélienne est un genre mondain où l'auteur met en scène, dans un décor urbain, les jeunes gens de la bonne société d'alors: péripéties , obstacles et doutes quant à la réussite de leurs intrigues amoureuses constituent l'objet des dialogues aussi bien que le moteur de l'action dramatique. Mais, là où la pastorale proposait surtout, dans un climat harmonieux, une réflexion sur les conséquences sociales du sentiment amoureux, Corneille s'attache à dévoiler la véritable nature du cœur humain, en confrontant ses personnages à des situations extrêmes et douloureuses (la prison, l'abandon, la trahison, etc.).

Ses comédies ne sont donc pas comiques au sens où elles chercheraient à faire rire: elles se rapprochent plutôt d'un « romanesque gai », d'un « réalisme aimable », dans la mesure où elles peignent avec vraisemblance la vie quotidienne bourgeoise. C'est d'ailleurs par ce trait qu'elles s'opposent à la tragédie , qui ne s'intéresse qu'aux personnages nobles de l'histoire et du mythe. Par ailleurs, Corneille souhaite donner dans son théâtre une impression de naturel, et les dialogues de ses comédies se veulent une « imitation de la conversation des honnêtes gens ».

De la Place Royal au Menteur:
La Place royale (1634) est peut-être l'exemple le plus abouti de la comédie cornélienne. Elle traite des rapports de l'amour et de la liberté, problématique qui n'est pas totalement étrangère à celle du héros cornélien dans les tragédies . L'Illusion comique et le Menteur appartiennent plus nettement au comique proprement dit (le personnage de Matamore, dans l'Illusion comique, est directement issu de la commedia dell'arte). 

En outre, elles relèvent pleinement de l'esthétique baroque puisqu'elles abordent les thèmes de la métamorphose et de l'illusion et présentent le monde comme un théâtre. L'Illusion comique joue plus particulièrement de l'ambivalence entre l'être et le paraître, entre la vie et le spectacle. Cette pièce est d'une nature composite, et Corneille lui-même, dans l'épître préliminaire, la décrit comme « un étrange monstre […]. Le premier acte n'est qu'un prologue, les trois suivants sont une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie ». Le Menteur, dont l'intrigue , comme son titre le laisse supposer, est fondée sur les mensonges du héros , est une pièce à rebondissements, où les personnages ne sont jamais confrontés à ceux à qui ils croient avoir affaire: ici, chacun trouve sa vérité en pensant la fuir.

No hay comentarios.:

Publicar un comentario